L’Inde prive, pour Giorgio Manganelli, tout visiteur de ses certitudes, de sa souveraineté et de ses repères. Ce pourquoi on ne peut que « faire l’expérience » de l’Inde, c’est-à-dire d’un soi désarmé, libre, affronté à cette « maison mère de l’absolu », à ce « seul lieu où il existe encore des dieux, mais…
Pour un voyageur comme Manganelli, irrémédiablement méfiant envers les « belles villes », les monuments et les musées (« Un musée cache une machination, une arrogance, une fraude »), et plutôt attiré par « les lieux mineurs, les objets controversés, les mondes périphériques, les formes distraites ou fuyantes, l’image qui participe de l’erreur », il est…