Dans ma famille, on n’était pas des voyageurs. On avait plutôt tendance à s’ancrer au port, à prendre racine dans la sécheresse de la terre : les seuls voyages jamais entrepris s’appelaient exil ou déménagement, et comme on ne connaissait pas les vacances, partir n’était qu’une source d’ennuis, jamais une réjouissance.…